L’université Bordeaux Montaigne propose des formations en arts, langues, lettres, sciences humaines et sociales. Elle réunit plus de 16 000 étudiants et 1 300 enseignants.
Dans le but de faciliter la communication et les échanges entre les différents acteurs de l’université, Whaller accompagne les étudiants du Master Recherche Arts plastiques depuis 2018.
Comment Whaller est-il devenu le réseau social sécurisé pour faciliter les échanges entre professeurs et étudiants ?
Nous avons interrogé 👇
Pierre Baumann
Professeur d’Arts plastiques
Responsable du Master Recherche Arts Plastiques
Comment avez-vous connu Whaller ?
J’ai connu Whaller en 2017/2018 alors que je cherchais un réseau social sécurisé qui puisse être une alternative à Facebook. Fermé, sécurisé, sauvegardant les données en France, je l’ai choisi.
Nous utilisons Whaller dans un cadre pédagogique et de recherches. Le réseau permettant de fédérer un groupe de personnes de façon rapprochée, il a modifié en profondeur nos manières de travailler. La raison est que nous sommes connectés en permanence sur des projets différents.
Ainsi, Whaller vient compléter une gamme d’outils que nous utilisons par ailleurs sur le plan pédagogique.
Comment Whaller répond à vos besoins ?
Très opérationnel, Whaller est ergonomique et intuitif ce qui est à l’usage appréciable, notamment pour les personnes de ma génération – nées alors qu’Internet n’existait pas – qui ne sont pas des geeks. Il propose une pléiade d’outils qui vont du chat au stockage de données.
Les deux valeurs qui me semblent les plus intéressantes sont que, d’une part c’est un outil pensé par un programmeur français, et que d’autre part il y a une proximité avec l’équipe Whaller qui est très réactive à nos demandes. Sa force est que l’outil, pensé dès le départ comme évolutif, est organique et vivant.
Découvrez nos nouveautés à venir : Roadmap Whaller
Lorsque nous avons mis en œuvre Whaller, grâce à l’équipe de support très réactive à nos demandes, nous avons pu adopter facilement l’outil qui est, disons-le, facile d’usage.
Par ailleurs, nous faisons un bilan annuel avec nos étudiants pour faire une synthèse des points à améliorer. Nous l’avons organisé sur la suggestion de Thomas Fauré, ce qui montre le caractère humain avec les clients et utilisateurs de Whaller.
À l’usage, Whaller s’est révélé être un outil éthique. Sans publicité, il permet de fonctionner en réseau interne tout en préservant ses données. Par ailleurs, il est créatif et collaboratif.
Quelles sont vos utilisations de ce réseau social sécurisé ?
Quotidiennement, nous utilisons plusieurs sphères reconnaissables par une couleur propre, chacune est dédiée à un espace de travail particulier et une fonction spécifique.
Si l’habitacle de chaque sphère, comme une voiture, est le même, nous en faisons des usages différents. Ainsi, nous avons une sphère qui est dédiée à la diffusion de l’information pour les appels à projets, les jobs et des informations factuelles qui s’adressent à tous les étudiants. À côté, nous avons des sphères ponctuelles dédiées à un projet en particulier.
Les fonctionnalités dont nous nous servons ensuite le plus sont le fil de discussion et le stockage de données.
Étant personnellement animé par une culture minimaliste – c’est-à-dire que – je souhaite réduire autant que je peux le nombre d’outils que j’utilise, je souhaite avoir un outil le plus frugal possible que ce soit en termes de consommation d’énergie que de développements divers et variés. Je considère qu’avec ce que Whaller nous propose, nous sommes dans la bonne voie au regard de ce que l’outil nous permet de faire.
Avec Whaller, nous avons gagné en efficacité d’un point de vue pédagogique. Cela peut paraître paradoxal, mais cela nous permet de nous ancrer plus fortement dans le réel pour la mise en place de nos projets.
Par exemple, quand nous préparons un workshop, nous devons aller sur un territoire donné, nous avons une phase de préparation pendant laquelle nous devons échanger entre étudiants et chercheurs. Une fois que nous sommes sur le terrain, nous n’utilisons plus Whaller. Ensuite, le réseau social sécurisé nous est à nouveau utile pour la phase de post-production. Il permet ainsi de créer du lien aux endroits où nous sommes le moins connectés entre nous, à distance les uns des autres, grâce aux échanges entre chercheurs et étudiants.
Comment vos étudiants ont-ils adopté l’outil ?
Techniquement, les étudiants s’emparent rapidement de Whaller – plus vite que moi en tous les cas ! J’ai pu le constater lors du confinement, ce fut même une surprise.
Il leur fut facile de prendre en main ce réseau à l’ergonomie intuitive, parfois similaire à d’autres réseaux mais qui comporte ses spécificités. Ainsi, ce n’est pas la prise en main élémentaire qui pose des problèmes, mais l’usage qu’on fait de ses applications et des notifications, chaque étudiant ayant l’habitude d’être déjà connecté à tel ou tel réseau.
Parce que nous travaillons avec cette solution, ils ont été tenus de rejoindre Whaller à leur tour malgré quelques réticences en premier lieu. Cependant, j’ai constaté qu’une fois qu’on prend le pli, il y a une espèce d’hygiène de vie qui est intéressante avec Whaller, notamment parce qu’on peut désactiver les notifications – ils sont nombreux à le faire – ce qui est une bonne chose pour laisser le libre arbitre en termes de pollution numérique.
Quelles évolutions de la plateforme envisagez-vous ?
Whaller pourrait être adopté par d’autres UFR ou filières à l’université. En effet, il permet, ce qui est souvent complexe pour les universitaires, d’être vus et lus. C’est ce qu’on appelle le FAIR data[1], une éthique très présente au sein des universités.
Tous les chercheurs travaillent avec cette logique qui est que les connaissances, les savoirs, les résultats de recherches doivent être accessibles. Or, Whaller est bien dans cette logique de recherches et de partage présente au sein des universités. Sur le plan pédagogique, c’est la même chose concernant la transmission du savoir et des connaissances des professeurs à des étudiants, et vice-versa.
À ce titre, il appartient aux dirigeants des universités et plus largement aux responsables politiques de faire le choix d’utiliser tel réseau social sécurisé, français et qui stocke ses données en Europe.
Quel est le petit plus de Whaller ?
Ce qui est important avec ce type de réseau, parce que ça facilite les échanges, c’est que chacun est autonome et peut créer ses propres sphères indépendamment de la direction des professeurs. C’est une possibilité de faciliter le développement de la parole.
Notre choix de paramétrage a été de laisser tout ouvert, principe concomitant avec l’open source. La raison est qu’avec Whaller, je suis en confiance.
Néanmoins, nous faisons attention lors des demandes d’entrées. Mais globalement nous ne nous sommes jamais posés la question de la sécurité alors que nous avons eu des expériences récentes salées en utilisant Zoom par exemple. La confiance est une force de Whaller intéressante.
[1]FAIR data = Dans le contexte de l’accessibilité de l’Internet, du big data (mégadonnées) des données de la recherche et des sciences ouvertes et plus largement du partage et l’ouverture des données, la notion de FAIR data ou données FAIR recouvre les manières de construire, stocker, présenter ou publier des données de manière à permettre que les données soient « faciles à trouver, accessibles, interopérables et réutilisables » (en anglais : findable, accessible, interoperable, reusable), d’où l’acronyme « FAIR ».
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