En 2024, la souveraineté numérique n’est plus un concept lointain, réservé aux technophiles ou aux cercles politiques. Elle est devenue le cœur d’un débat crucial : celui de notre capacité à protéger ce que nous avons de plus précieux dans ce monde hyperconnecté – nos données, nos infrastructures et, in fine, notre indépendance.
Comme je l’ai exprimé lors de mon intervention sur Sud Radio, « la souveraineté numérique est bien plus qu’un défi technologique : c’est une question de civilisation. Soit nous reprenons le contrôle, soit nous acceptons de devenir les spectateurs d’un monde façonné par d’autres. »
Réguler pour mieux se protéger : l’exemple de l’AI Act
Avec l’AI Act, l’Europe impose une fois de plus sa vision d’un numérique responsable et maîtrisé. Cette législation ambitieuse, entrée en vigueur le 1er août 2024, encadre le développement et l’utilisation de l’intelligence artificielle. Comme le souligne Le Monde dans son analyse, l’AI Act fixe des standards internationaux en faveur de l’innovation responsable tout en instaurant des protections sans précédent pour les citoyens et entreprises européens.
Lors de mon entretien avec Entreprendre, j’ai souligné que « réguler ne signifie pas freiner l’innovation. Bien au contraire, cela donne un cadre sain et sécurisé qui permet aux acteurs européens d’innover avec confiance. »
Cette régulation pionnière prouve que fixer des règles ne freine pas l’innovation, mais lui donne un cadre clair et sécurisé. Notre article « L’AI Act : une révolution réglementaire pour l’Intelligence Artificielle en Europe » décrypte les enjeux de cette législation, qui place la France et ses partenaires au cœur d’une approche plus souveraine du numérique.
Quand la souveraineté devient un atout concurrentiel
Dans un monde où le Cloud Act américain menace la confidentialité des données des entreprises françaises, la souveraineté numérique n’est pas qu’une posture défensive. C’est un levier stratégique. Maîtriser ses données et ses infrastructures, c’est se donner les moyens de bâtir un avantage durable. Ce constat est renforcé par une étude récente rapportée par Le Monde, qui révèle que 65 % des entreprises européennes craignent que leurs données stockées hors de l’UE soient accessibles à des gouvernements étrangers.
« Les entreprises qui choisissent des solutions souveraines comme Whaller ne le font pas seulement pour des raisons de sécurité, mais aussi parce qu’elles veulent incarner des valeurs de transparence et d’indépendance. Cette démarche inspire confiance et fidélise leurs clients », comme je l’ai expliqué à QG Média.
Dans « Maîtriser son patrimoine numérique est devenu un avantage compétitif pour les marques »Anthony Rochand explique comment cette approche proactive permet de renforcer la confiance des clients et d’assurer la pérennité des organisations.
La défense, laboratoire de la souveraineté numérique
Le secteur de la défense est en première ligne lorsqu’il s’agit de sécurité et de souveraineté. Avec des solutions comme Whaller DONJON, utilisées par des acteurs stratégiques, il prouve que l’autonomie technologique n’est pas un idéal, mais une réalité atteignable. Dans « La souveraineté numérique, pilier de la transformation dans la défense », nous explorons comment cette plateforme permet de sécuriser des données critiques tout en répondant aux besoins spécifiques des forces armées. Une analyse qui rejoint l’urgence de renforcer les infrastructures souveraines pour limiter la dépendance aux géants technologiques non européens.
Un contrat de confiance à réinventer
Enfin, je suis convaincu que la souveraineté numérique doit s’appuyer sur une transparence totale. « La cybersécurité ne peut se limiter à des outils. C’est aussi un engagement envers les utilisateurs : garantir la confidentialité, la transparence et le respect de leurs droits numériques », comme je l’ai déclaré à Entreprendre.
Dans « L’éthique est de remplir son ‘contrat de confiance’ envers ses clients », Jérôme Monange rappelle que la confiance des utilisateurs se gagne par la transparence et le respect. Ce point est crucial dans un contexte où, selon une enquête de l’OECD Digital Economy Outlook 2024, 72 % des consommateurs européens déclarent privilégier des entreprises respectueuses de leurs données personnelles et environnementales.
Un défi capital
La souveraineté numérique n’est pas une option, c’est une obligation. Comme je l’ai affirmé à QG Média, « si nous voulons préserver notre indépendance, nous devons investir massivement dans nos infrastructures et promouvoir des solutions locales capables de rivaliser avec les géants mondiaux. »
Réguler, protéger et innover sont les trois piliers d’un numérique qui doit rester au service de nos valeurs et de nos ambitions collectives. C’est avec cette vision que Whaller s’engage, chaque jour, à construire un avenir numérique souverain et responsable.
Bonne lecture !
Thomas Fauré
Président & fondateur de Whaller
Télécharger « L’Odyssée de Whally – Édition Souveraineté Numérique »
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