Dans un contexte où la gestion des données devient un enjeu stratégique pour les marques, la souveraineté numérique s’impose comme un pilier central de la confiance des consommateurs. Anthony Rochand, expert en stratégie digitale et fondateur de LEW, partage sa vision sur l’importance croissante de la souveraineté numérique. Selon lui, la maîtrise des données et des infrastructures est désormais un élément distinctif crucial pour les entreprises, face à la multiplication des cybermenaces et aux attentes toujours plus élevées des clients en matière de protection des données. Dans cette interview, il explique comment intégrer la souveraineté numérique dans une stratégie de marque, les défis et opportunités liés à la cybersécurité, et le rôle essentiel que peuvent jouer des solutions locales et sécurisées comme Whaller pour les équipes marketing et communication.
Pourquoi la souveraineté numérique est-elle importante pour les marques aujourd’hui, et comment peut-elle influencer la confiance des clients ?
La souveraineté numérique, c’est un enjeu stratégique capital pour les marques dans notre écosystème digital actuel. Elle donne aux marques la possibilité de garder la main sur leur patrimoine numérique dans son ensemble : données, infrastructures et aussi systèmes d’information. Elle va protéger les informations confidentielles et préserver l’intégrité des entreprises, face à la multiplication des cybermenaces et au durcissement des réglementations. Elle semble importante pour protéger les données confidentielles et préserver l’intégrité des entreprises.
Si la dépendance vis-à-vis des grandes plateformes technologiques étrangères diminue et si les marques adoptent une approche transparente, elles renforcent leur crédibilité auprès des consommateurs. C’est indéniable, les clients sont de plus en plus attentifs à la manière dont leurs données personnelles sont collectées, stockées et utilisées. La gestion autonome du patrimoine numérique est désormais un élément distinctif crucial !
Comment les enjeux de cybersécurité affectent-ils les stratégies de communication et de marketing des grandes organisations ?
Un vrai sujet ! Ce n’est plus juste une question de technicité, mais c’est vraiment imbriqué au cœur de notre façon de communiquer avec nos clients et parties prenantes.
On ne peut plus se contenter de dire “tout va pour le mieux”’ et attendre qu’un problème arrive, impérativement il faut être proactif. Par exemple, pour nous (LEW), on mise beaucoup sur l’apprentissage et sur une communication régulière avec nos clients concernant les mesures de protection.
C’est hyper intéressant parce qu’on doit jongler entre 2 aspects : d’un côté, être transparent sur nos pratiques de sécurité pour être rassurant, et d’un autre côté, il est bon de rester prudent pour ne pas exposer nos vulnérabilités. On pourrait dire que c’est un vrai numéro d’acrobate !
La gestion de crise aussi, est un pan très important, on doit être prêt à réagir rapidement si un incident survient. La réputation d’une entreprise peut être sérieusement entachée, et en peu de temps.
Pensez-vous que les réseaux sociaux d’entreprise comme Whaller peuvent jouer un rôle clé dans l’alignement des équipes marketing et communication ?
Oui un rôle essentiel, et j’y vois plusieurs raisons, notamment dans la fluidité de la communication, ce sont des échanges plus rapides et plus informels entre les équipes, Au final il en résulte un meilleur partage des objectifs et une coordination plus efficace des actions. Elles contribuent aussi à maintenir un sentiment d’appartenance et une culture commune, particulièrement important dans un contexte hybride (très en vogue de nos jours). Cette centralisation digitale favorise l’efficacité opérationnelle mais renforce également la culture d’entreprise et la cohésion d’équipe, essentielles pour maintenir un alignement stratégique fort, surtout dans un environnement de travail évolutif.
Comment recommandez-vous aux marques d’intégrer la souveraineté numérique dans leur stratégie de marque pour se différencier ?
Les consommateurs sont de plus en plus sensibles à la protection de leurs données, et ils veulent savoir ce qu’on en fait. Le fait de mettre l’accent sur ce point montre qu’elle partage les mêmes valeurs que ses utilisateurs / clients.
C’est un message fort ici, en gros cela veut dire”‘Nous respectons vos données, nous maîtrisons notre environnement digital, et sommes transparents sur nos différentes pratiques ». Sur un marché, la confiance est plus qu’importante, c’est donc une excellente manière de se démarquer des concurrents qui n’ont pas encore fait ce choix.
Je pourrais même dire que c’est un investissement à long terme ! Les structures qui prennent ce grand virage dès maintenant pourrons très certainement avoir un coup d’avance face aux attentes toujours plus croissantes des consommateurs pour la protection de la data.
La cybersécurité est souvent perçue comme une contrainte. Quels bénéfices en termes de communication interne et externe y voyez-vous ?
La cybersécurité aurait, à mon sens, plutôt un rôle de facilitateur pour la communication. En interne, elle permet aux équipes de collaborer en toute confiance via des outils sécurisés de partage de documents et de messagerie instantanée. Les employés peuvent échanger librement, sachant que leurs données sont protégées.
Concernant la communication externe, elle renforce la crédibilité de l’entreprise auprès de ses partenaires et clients. La mise en place de canaux sécurisés comme le chiffrement des emails ou les portails clients sécurisés démontre notre engagement pour la protection des données sensibles. Je vois la cybersécurité comme un catalyseur de confiance qui fluidifie les échanges plutôt qu’une contrainte. Elle produit, en fait, un cadre qui rassure où chacun peut communiquer sereinement, ce qui favorise la transparence et aussi l’efficacité opérationnelle.
Comment les outils de digital workplace peuvent-ils améliorer l’engagement et la productivité des équipes marketing et communication ?
Alors, je dirais que les outils de digital workplace révolutionnent le travail des équipes marketing et communication. La collaboration est plus fluide via le partage de documents en temps réel, les espaces de chat, et ce même à distance. Ce sont des solutions qui cassent les silos, facilitent l’échange, l’idéation et renforcent également la transparence. Une meilleure communication et un accès optimisé aux informations ; tous ces ingrédients permettent concrètement aux équipes d’innover et de s’adapter rapidement aux évolutions du marché.
Avec l’essor du télétravail, quels défis et opportunités voyez-vous pour les équipes communication et marketing en matière de sécurité des données ?
Cela pose des défis de taille pour ces équipes en matière de sécurité des données. Les risques de fuites de données augmentent fortement, et surtout avec des accès distants parfois qui sont moins sécurisés. La gestion de l’information est plus compliquée, il va alors être crucial de renforcer les protocoles de sécurité, de former les équipes aux bonnes pratiques et de choisir des outils sûrs pour collaborer.
Avec le télétravail il y a aussi des opportunités, heureusement, il permet plus de flexibilité et peut favoriser cette réduction des fameux “silos”, ce qui rend plus facile l’accès à l’information.
Si les outils de sécurité sont adaptés, les équipes ont l’opportunité de travailler de façon efficiente, tout en préservant la confidentialité des données.
Quels conseils donneriez-vous aux professionnels du marketing pour concilier innovation, protection des données et souveraineté numérique dans leurs campagnes ?
Ce serait tout d’abord de s’efforcer d’adopter une approche « privacy by design » dès la conception des campagnes. Ce qui veut dire intégrer la protection des données comme une opportunité créative plutôt que de le voir comme une contrainte.
Je recommanderais de prioriser des solutions européennes d’analyse et de marketing automation. On a souvent des fonctionnalités innovantes, ce qui garantit par la même occasion la conformité RGPD et la souveraineté des données.
Et surtout aussi de former régulièrement les équipes aux bonnes pratiques ! L’innovation responsable demande des efforts communs, c’est-à-dire une compréhension commune des enjeux liés à la protection des données et à la souveraineté numérique.
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