22 mars 2022

Étude – Que pensent les Français de la Souveraineté numérique ?

Étude PlayFrance - Que pensent les Français de la Souveraineté Numérique?

À la veille du premier tour des élections présidentielles, l’heure est pour beaucoup à l’analyse des programmes électoraux de chacun des candidats. On y parle de santé, d’agriculture, d’éducation, mais qu’en est-il du numérique ? Et de la Souveraineté numérique ?

Nous pourrions spéculer que, si un enjeu d’une telle ampleur n’est pas suffisamment mis en avant sur la scène politique, c’est probablement que les Français s’en désintéressent. Eh bien non ! C’est ce que nous révèle la dernière étude Ipsos & PlayFrance sur la Souveraineté numérique. Selon les résultats de l’étude, 47% des Français ne font pas confiance aux logiciels américains en matière de protection des données. Cette méfiance envers les logiciels du pays de Ronald McDonald peut s’expliquer de 1 000 façons.

Commençons par en choisir une : le Cloud Act. Voté en 2018 sous la présidence de Donald Trump, il permet à la justice de contraindre les fournisseurs de services numériques américains de leur fournir l’intégralité des données stockées sur des serveurs situés aux États-Unis ou à l’étranger, sans même que les utilisateurs soient prévenus.

Autre cause de la défiance des Français, les nombreux scandales Facebook, à commencer par l’affaire Cambridge Analytica.

Il ne s’agit pas seulement de souligner la défiance des Français envers les logiciels extra européens, mais bien de rappeler la confiance de nos concitoyens pour ceux provenant d’Europe.

Toujours selon cette même étude IPSOS, relayée par Smartrezo, les Français attribuent une note de confiance de 7/10 aux logiciels français et 6,6 aux logiciels européens. La note régresse outre atlantique, se hissant difficilement à 5,7. Quant aux logiciels chinois, les Français leurs attribuent la note de 4,2/10. Derrière la protection des données, il y a le vol d’informations. Aujourd’hui, les Français sont conscients que leurs données personnelles auront plus de chance d’être utilisées à mauvais escient si elles sont stockées sur des logiciels non européens.

Les outils de travail collaboratif français arrivent eux aussi en tête de la confiance accordée par les utilisateurs. Récemment, la doctrine « Cloud au Centre » mise en place par le gouvernement et relayée par l’ANSSI a fortement aidé à faire passer ce message. Pour rappel, énormément d’administrations travaillent encore sur des outils collaboratifs américains.

Ce n’est pas tout, 86% des Français soutiennent l’idée que les administrations publiques et les entreprises basées en France devraient acheter au moins la moitié de leur production informatique auprès d’acteurs Français ou Européens. Élémentaire au vu de la politique commune Européenne et au vu du développement fabriqué en France. Pourtant aujourd’hui le compte n’y est pas, et même si la plupart des candidats ont plebiscité cette mesure, il semble encore difficile d’y parvenir tant les règles de la concurrence européenne l’entravent.

À l’ère du télétravail et de la multiplication des offres d’outils collaboratifs, les sujets de protection des données et de souveraineté numérique semblent être les grands oubliés du débat présidentiel, bien qu’essentiels dans l’esprit des Français.

✨  Retrouvez l’ensemble des conclusions de l’étude sur le site smartrezo.com, ainsi que notre infographie regroupant tous les chiffres et les données de l’enquête ci-dessous.

 

 

1 Commentaire

  1. Philippe Ankri

    Tout à fait d’accord avec ces idées en faveur des logiciels européens.

    Réponse

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